/U L T R A M E M O I R E/#
/U L T R A M E M O R Y/#
‘‘La photographie, c'est la conscience même de la peinture. Elle lui rappelle sans cesse ce qu'elle ne doit pas faire. Que la peinture prenne donc ses responsabilités.’’ Brassaï
‘’La peinture est de plus en plus proche de la poésie, maintenant que la photographie l'a libérée du besoin de raconter une histoire.’’ Georges Braque
U L T R A M E M O I R E
Si nous devons croire le mythe de la fille du potier Butades de Sycione, la peinture fut inventée en marquant les contours d’une ombre. Alors qu’elle n’existait pas, la photographie était déjà génitrice des arts plastiques. Aujourd’hui, cette manière si particulière de fixer l’espace sur un plan en gardant une trace de l’arrivée d’un flux de lumière est restée une composante essentielle du travail de beaucoup de jeunes artistes français. La galerie NIVET-CARZON a choisi de présenter cinq artistes qui ont en commun l’utilisation de la photographie à la base de leur travail.
U L T R A M E M O R Y
According to the myth of the daughter of Butadès the Potter from Sycione, painting was invented by outlining a shadow. Photography didn’t exist then but already gave birth to art. Today, this particular way of fixing space through a light cast onto a plan has remained an essential part of many young French painters’ work. Gallery NIVET-CARZON presents five artists who share the use of photography at the core of their practice.
/ ULTRAMEMOIRE / ULTRAMEMORY/
Michel CASTAIGNET
Joseph CHOI
Federico G. GRANELL
Cyril HATT
Herve IC
Nataliya LYAKH
Lieu : A définir / Surface minimum 150 m²
Dates : A définir
Vernissage : date à définir
Joseph CHOI
4 techniques mixtes sur toile, format 50*50cm
2 ‘ ‘, format 80*50 cm
1 ‘ ‘, format 120*80 cm
Fedrico G. GRANELL
6 huiles sur toile
Nataliya LYAKH
6 impressions digitales sur toile, format 130*70 cm
Hervé IC
5 Technique mixtes sur toile (sans chassis), format 180*120 cm
Michel CASTAIGNET
12 aquarelles sur papier (sans cadre), format 70*50 cm
Cyril HATT
3 installations réalisées in situ
Formats divers
SHA Zijian
4 huiles sur toile, format 40*50 cm
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Les jeunes peintres français figuratifs travaillent souvent à partir d’un matériau photographique et jouent de ce rapport complexe. Ce courant de la peinture française contemporaine tente de réinterpréter la photographie dans son rôle de témoin brut et instille une nouvelle dimension picturale.
De son coté, la photographie contemporaine se confronte de plus en plus à l’histoire de l’art qui la précède et donc à celle de la peinture. Les techniques d’impression, les supports d’impression choisis (papier fine art, toile, carton, bois) donnent un nouveau volume à l’objet photographique. Le type de cadrage, les compositions picturales et les sujets sont autant de tentatives de rapprochement avec la peinture.
Les peintres de la fin du XIXème siècle étaient persuadés que l’apparition de la photographie allait totalement décimer leur art, et c’est aujourd’hui la photographie qui lance des ponts de plus en plus étroits entre ces deux media, notamment dans le mouvement figuratif.
La Galerie NIVET-CARZON présente 5 artistes symptomatiques de ce rapprochement perceptible.
Michel CASTAIGNET travaille depuis plusieurs années à partir de vieilles photographies et diapositives qu’il collecte à travers le monde et auxquelles il insuffle une nouvelle dimension, notamment en insistant, dans sa façon de peindre, sur l’aspect passé, vieilli. Il joue ensuite sur des décalages de cadrage ou sur la fausse pliure accidentelle d’une photographie usée.
Joseph CHOI, peintre franco-coréen, s’inscrit parfaitement dans ce projet puisqu’il travaille non seulement à partir de photos ou de vidéos, mais aussi parce qu’il souhaite précisément donner à son travail un aspect photographique, glacé, grâce à la superposition alternative de couches de peintures, de résine et de dentelle pour accentuer l’effet ‘’pixellisation’’. Le projet // People# // reprend les photographies et vidéos relatant la visite de JK Kennedy à Dallas en 1962 peu avant son assassinat et s’attache aux témoins anonymes présents lors de cette tragédie qui allait marquer le monde.
Herve IC. Minutie, Précision, obstination, obsession, définissent son acte pictural. Profondeur, conscience, humilité et gourmandise définissent sa pensée. Il libère le réel pour créer une harmonie entre ses différentes strates, par des couches successives et par transparence, jusqu’à quasi-saturation, faisant ainsi du tableau un écran.
Nataliya LYAKH, photographe et vidéaste, présente une série d’impressions photographiques sur toile. La série / Pare-Brise / - des scènes urbaines instantanées versant vers l’abstraction - propose une réflexion photographique et plastique sur notre rapport avec une mémoire collective envahissante.
Cyril HATT travaille à partir d’un procédé qui permet de créer l’illusion du relief en superposant des photographies prises d’un même objet ou lieu mais à partir de points de vue légèrement différents recréant ainsi la distance entre les deux yeux.
Federico G. GRANELL est un artiste espagnol qui travaille essentiellement à partir d’un matériau photographique qu’il entreprend lors de ses nombreux voyages et qu’il réinterprète dans des travaux sériels (aéroports / gares / cimetières) qui ont en commun une mise en abîme de la mélancolie humaine. Il mélange les techniques (dessin / peinture / photographie / vidéo / installations). Nous présentons ici sa série /The End/ qui reprend la dernière image-écran de films célèbres et qui nous interroge sur la fin du siècle et d’un cycle dans l’histoire du cinéma et de l’art en général.
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L’exposition /Ultramemory/ revient sur la relation peinture/photographie mettant dos à dos deux concepts contradictoires de l’expérience de la réalité. Cette problématique est ravivée par la multiplication des images qui génèrent une frustration grandissante du public dont l’exigence n’a fait que croître ces dernières années. Les images banalisées sont compensées par des scénarii de plus en plus élaborés, notamment dans le domaine de l’animation vidéo.
Depuis les années 60, les artistes Pop et les peintres de la figuration narrative ont épuisé l’idée de reproduire ce qui est déjà une reproduction, avec la photographie comme support de prédilection. L’artiste allemand Gerard Richter s’en sert comme d’un filtre, censé brouiller, simplifier le cliché d’origine (« Etudiante » 1967). Quant aux photographes « plasticiens », ils ont démontré leur habileté à intégrer les problématiques picturales en interrogeant les codes de la représentation. Dans sa série photographique « Borderland », Tania Mouraud saisit le reflet du paysage environnant capté dans l’emballage plastique des « round baler » de paille. A sa manière, l’artiste Shanta Rao explore les états-limites de la perception dans ses sérigraphies qui ne sont plus que l’ombre abstraite de photographies. L’invasion des images inciterait-elle certains artistes à réagir par une altération des représentations ? Connu pour ses reproductions en trois dimensions de biens de consommation courante, l’artiste Cyril Hatt s’attache non sans humour à déconstruire le réel. Il dissèque son sujet, le photographie sous tous les angles avant de recomposer à partir des visuels un objet fictif.
Mais quelques soient les tendances, la photographie et la peinture n’ont jamais perdu « le lien indéfectible qui les unit dans cette recherche d’une structuration optique qui, aujourd’hui, constitue l’une des voies inconscientes ou subconscientes que nous avons choisi d’emprunter pour élaborer le type de conscience appropriée de la société future »[1]. Tout comme si elles exploraient les potentialités de la mémoire, les œuvres de Hervé Ic sont l’expression de ce flux d’images qui envahit notre société post-moderne et dont on ne saurait se défaire. A l’heure où les composants s’additionnent sans jamais se détruire, la peinture réagit à cette accumulation d’images, par trop banalisées et confinées à l’anonymat. A la froide indifférence qui nous saisit face à ce flux d’informations, les artistes opposent le pouvoir de l’imagination par le truchement du détail. Dans le reflet du rétroviseur (série « Pare-Brise »), l’artiste Nataliya Lyakh ravive des souvenirs familiers. Les archives habilement retouchées de l’artiste Michel Castagniet restituent aux images par essence mécanique l’émotion intérieure qui leur ferait défaut. Les séries « People » du peintre franco-coréen Joseph Choi expriment cette « espèce de fausse familiarité que le petit écran établit entre les téléspectateurs et les acteurs de la grande histoire, dont la silhouette nous est aussi habituelle que celle des héros de feuilletons ou des vedettes internationales de la vie artistique ou sportive[2] ».
Expressions de notre société évènementielle, ces créations ont l’art d’imbriquer des images de tous horizons et de toutes époques confondues qui brouillent aujourd’hui notre vision et notre compréhension du monde. De cet amalgame, les artistes extraient un univers singulier qui éveille notre sentiment d’être au monde. Alexandra FAU
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/ ULTRAMEMOIRE / ULTRAMEMORY/
Michel CASTAIGNET
Joseph CHOI
Herve IC
Nataliya LYAKH
Federico G. GRANELL
Cyril HATT
SHA Zijian
'Photography is the conscience of the painting. She constantly reminds it what it should not do. So that painting takes its responsibilities." Brassai
'The painting is becoming closer to poetry, now that photography has freed her of
the need of storytelling' Georges Braque
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Young French figurative painters are often working using an initial photographic material and play with this complex relationship. This current of contemporary French painting attempts to reinterpret the photograph in its role of witness and instills to it a new pictorial dimension.
For his part, contemporary photography confronts more and more to art history that precedes it and therefore that of painting The new printing techniques, the selected print material (fine art paper, canvas, cardboard, wood) provide a new volume to the photographic object. The type of framing, the pictorial composition, the subject itself are all attempts at rapprochement with the painting.
While the painters of the late nineteenth century were convinced that the emergence of photography would completely decimate their art, it is now photography which is throwing bridges towards an increasingly close relationship between these two media, specially in the figurative movement. It's a sort of revenge of the painting.
We present 5 artists symptomatic of this noticeable collusion.
Michel CASTAIGNET worked for several years from old photographs and slides that he collects around the world and which he breathes new dimension, especially playing in his own way of painting a “passé” intention . He then plays on framing inside the painting itself or false accidental folding of a worn photo.
Joseph Choi, Korean-French painter, fits perfectly into this project because he works not only from photos or videos, but precisely because he wants to give his work a photographic look, glossy, with the superposition of alternative layers of paint, resin and lace to accentuate the ‘’pixelation effect''. The project / / People # / / includes photographs and video coverage of the visit by JK Kennedy in
Hervé Ic. Meticulousness, precision, obstinacy, obsession, define the act of his painting. Depth, awareness, humility and delicacy define his thought. He frees the real to create an harmony between its various strata, through successive layers and transparencies, towards a quasi-saturation, turning the painting into a screen. A psychological revealer, which tells us the present time.
Nataliya LYAKH, photographer and videographer, proposes a series of photographic prints on canvas. Project /Windscreen/ - urban scenes instantaneous slope towards abstraction - offers aesthetic and photographic reflection on our relationship with invasive collective memory.
Cyril HATT was born in 1975, works and lives in Rodez. Stereoscopic photography is a process which gives the illusion of relief. Two photographs of a same subject are shot from two different angles. The two photographs are superimposed recreating a distance between the eyes.
Federico G. GRANELL is a Spanish artist who works primarily from a photographic material that he began during his numerous travels. He reinterprets it in series (airports / stations / cemeteries) which share a common setting in abyss of human solitude. He then mixes techniques (drawing / painting / photography / installation). We present here the serie / The End / that by taking the end frame of great movies interrogates us about the end of the century and of a cycle in film history and history of art in a more global way.
SHA Zijian is chinese and is 29 years old. SHA Zijian first imagines his plans as a scrupulous filmmaker, with sketches and preparatory drawings. The photographic material is next. His precise painting technique instills a precarious balance which will fix this almost unreal atmosphere. He plays with our hesitation.
Joseph CHOI
Joseph Choi travaille à partir de photographies
Nous sommes dans un processus de transformation, de transcription d'une dimension à une autre.
D'une dimension photographique du distinct rejeté (la photographie sans maître) à une dimension picturale de flou intime, en passant par l'effacement de la narration, des personnalités, des lieux...
L'album de famille de Joseph Choi est composée d'une multitude d'identités et de paysages anonymes. Ses peintures immobilisent le temps dans un espace incompréhensible qui s'efface tout autant que les personnes. Qu'il utilise une touche lisse ou empâtée, qu'il dirige son contraste entre une explosion de couleurs ou un trait volontairement sombre et sobre, ses peintures absorbent la personnalité de cette famille de figurants.
D'une dimension photographique du distinct rejeté (la photographie sans maître) à une dimension picturale de flou intime, en passant par l'effacement de la narration, des personnalités, des lieux...
L'album de famille de Joseph Choi est composée d'une multitude d'identités et de paysages anonymes. Ses peintures immobilisent le temps dans un espace incompréhensible qui s'efface tout autant que les personnes. Qu'il utilise une touche lisse ou empâtée, qu'il dirige son contraste entre une explosion de couleurs ou un trait volontairement sombre et sobre, ses peintures absorbent la personnalité de cette famille de figurants.
Dans la série / People # /, Joseph CHOI s’est inspiré de documents photographiques et de vidéos prises lors de l’assassinat de JF Kennedy en 1962 à Dallas. Il a sélectionné des personnages anonymes ayant assisté à cet évènement macabre qui allait marquer les esprits dans le monde entier. Premier témoignage d’une certaine mondialisation de l’information.
Son traitement par couches successives de peinture, de résine et de dentelle crée volontairement une distance avec ces témoins anonymes, un flou ‘surpixellisé’ qui nous interroge aussi sur la nature de l’information ou encore sur la nature de nos émotions.
Joseph Choi vit et travaille à Paris.
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Joseph Choi works from old photographs in a process of transformation, transcription from one dimension to another.
The family album of Joseph Choi is composed of a multitude of anonymous identities and landscapes. His paintings immobilize the time in a disappearing space. Whether using a smooth or thickened touch, he directs its contrast between a burst of color or a deliberate dark and sober line. The paintings absorb the personality of the figurants.
In the series / People # / Joseph CHOI was inspired by photographs and videos taken during the assassination of JF Kennedy in Dallas in 1962. He selected anonymous characters who attended the event which would deeply mark the minds all over the world. First evidence of a certain globalization of information.
Its treatment by successive layers of paint, resin and lace creates a voluntary distance with these anonymous witnesses, a blure surpixellisé which questions about the nature of the information around us or even the nature of our emotions.
The family album of Joseph Choi is composed of a multitude of anonymous identities and landscapes. His paintings immobilize the time in a disappearing space. Whether using a smooth or thickened touch, he directs its contrast between a burst of color or a deliberate dark and sober line. The paintings absorb the personality of the figurants.
In the series / People # / Joseph CHOI was inspired by photographs and videos taken during the assassination of JF Kennedy in Dallas in 1962. He selected anonymous characters who attended the event which would deeply mark the minds all over the world. First evidence of a certain globalization of information.
Its treatment by successive layers of paint, resin and lace creates a voluntary distance with these anonymous witnesses, a blure surpixellisé which questions about the nature of the information around us or even the nature of our emotions.
He lives and works in Paris.
Michel CASTAIGNET
Michel Castaignet est engagé dans un travail sériel de peinture qui interroge la mémoire et la fragmentation du monde. Ses peintures figuratives trouvent leur source dans une collection de photos d’amateurs. Les clichés sont utilisés comme une matière polysémique apte à constituer ou illustrer des sujets souvent mélancoliques, derrière leur ludisme apparent.
Son style le dérive de la figuration narrative française des années 70 mais son apprentissage à Londres teinte cette affiliation d’influences bad painting. Il fut un temps proche d’une féerie ironique à la Dubossarsky / Vinogradov, pour évoluer dernièrement vers un univers plus simple et emprunt de poésie.
Il a représenté la France à la Biennale de Vienne en 2006. Il a étudié à Londres à l’université du Middlesex et il est titulaire d’un master en esthétique et théorie de l’art. Il est né en 1971. Il vit et travaille à Paris.
« J’essaye d’aller au plus direct, au plus simple, je cherche une aporie, je ne cherche pas l’effet ; je vois l’image comme un souvenir dont il ne nous resterait que les grandes lignes et certains détails. La banalité des photos que j’utilise donne un caractère universel aux personnages que je mets en scène.» Michel Castaignet.
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Michel Castaignet (b.1971) lives and works between Paris and Burgundy . He holds a Master in Aesthetics and Art Theory (2001) from Middlesex University , London .
Michel Castaignet is engaged in a body of serial painting that questions memory and the fragmentation of the world. His figurative subjects often originate from his collection of amateur photos. They are used as a polysemic material in an apparent playfulness but often end up illustrating some melancholy.
His direct style made of bold stokes plays with our ability to recognize photographic aboutness behind unfinished shapes and outlines.
He represented France at the Vienna Biennale in 2006.
"I try to be direct, taking the simplest way, I’m looking for some aporia, I refuse effects, I see the picture as a souvenir which we would be left with. The banality of the photos I use gives a universal appeal to the characters that I direct. "Michel Castaignet
Herve IC
La peinture d’Hervé Ic interroge les déstructurations et les recompositions qui accompagnent l’homme d’aujourd’hui dans ses mutations. Elle se construit notamment autour des relations que nous entretenons avec l’Histoire à travers les styles et les pratiques qui ont marqué leurs temps, les psychologies qui ont façonnées leurs époques, et qui font l’épaisseur du présent.
Minutie, Précision, obstination, obsession, définissent l’acte pictural d’Hervé Ic. Profondeur, conscience, humilité et gourmandise définissent sa pensée. Il libère le réel pour créer une harmonie entre ses différentes strates, par des couches successives et par transparence, jusqu’à quasi-saturation, faisant ainsi du tableau un écran. Un révélateur psychologique, qui nous raconte en peinture le présent. (Ferdinand Corte)
Les /Ravers/ sont les portraits actuels d’une génération qui se cherchent dans l’évasion. Ce sont les portraits grimés d’acteurs de free-party. Hantés par la mythologie, on les sent portés par une joie intérieure, compulsive et sombre.
Hervé IC vit et travaille entre Paris et Bruxelles. /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Meticulousness, precision, obstinacy, obsession, define the act of painting of Hervé Ic. Depth, awareness, humility and delicacy define his thought. He frees real to create a harmony between its various strata, through successive layers and transparency, towards a quasi-saturation, turning the painting into a screen. A psychological revealer, which tells us the present time.
Hervé IC lives and works between Paris and Brussels .
Nataliya LYAKH
Influencée par ses ex-recherches en neurolinguistique sur l’asymétrie du cerveau, elle nous invite à découvrir les dimensions magiques, abstraites, dissimulées dans les objets les plus simples qui nous entourent, comme vus à travers la lentille d’un microscope, le prisme de jumelle, un périscope , un télescope , un kaléidoscope. Ses créations, bien qu'elles utilisent indifféremment la vidéo , la photo , le plexiglas, l'aluminium ou la toile, constituent autant d'invitations à découvrir des objets ou des situations du quotidien avec un traitement à la fois esthétique, novateur et déroutant. Les spectateurs sont confrontés à une expérience visuelle où se bousculent, de manière ininterrompue, des associations mentales conduisant à remettre en cause l'existence de toute réalité objective.
La série / Pare-Brise / propose une réflexion photographique et plastique sur notre rapport avec une mémoire collective envahissante. En utilisant des ancienne photographies ( XIX et début du XX siècle) insérées dans un rétroviseur, elle nous interroge sur le regard qu’auraient nos ancêtres sur l’accélération de notre mode de vie.
Nataliya Lyakh se passionne dès son plus jeune âge pour la peinture, la sculpture et la photographie. Plus tard, elle s'intéresse aux sciences, et sa thèse "L'asymétrie du cerveau et le processus du langage" lui vaut un titre de docteur ès sciences neuro-linguistiques. Plus tard, elle décide de se consacrer entièrement à la photographie, au courts-métrage et à l'art vidéo. Elle a récemment fait son premier film 35 min.
Nataliya est née en Russie en 1968. Elle vit et travaille a Paris.
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Influenced by her former neurolinguistics research on the brain asymmetry and speech prosessing, she invites us to discover the magic dimensions, abstractions, hidden in the most simple objects that surround us, as seen through the lens of a microscope, the prism of binoculars, a periscope, telescope, a kaleidoscope or immerse her eye in the viewfinder of a photo or video camera. Her creations, with a use plexiglass, aluminum, or canvas, are invitations to discover our daily life objects or situations with aesthetic, innovative and perplexing treatment. Spectators are confronted with a visual experience where jostle, without interruption, mental associations leading to question the existence of any objective reality.
Project /Windscreen/ offers aesthetic and photographic reflection on our relationship with invasive collective memory. Using old photographs (XIX & begining of XX century) inserted in a «retroviseur» (mirror), she questions what our ancestors would think of the acceleration of our way of life.
From early childhood Natalia is passionate by painting, sculpture and photography. Later on, she developed a strong interest in science and graduated with a Ph.D. in neuro-linguistics „Brain Assymetry and Speach Processing“. During the last years, Natalia devotes her full-time attention to photography, video and film, she recently finished her first 35min film. Born in St. Petersburg in 1968, she lives and works in Paris.
Cyril HATT
La stéréophotographie est un procédé qui permet de créer l’illusion du relief en superposant deux photographies prises d’un même objet ou lieu, mais à partir de points de vue légèrement différents, recréant la distance entre les deux yeux. C’est de centaines de points de vue qu’à besoin Cyril Hatt pour recréer le relief sans passer par l’illusion d’optique.
Si l’on y regarde de plus près, l’illusion ne tient pas : mobylette, voiture, appareils électroménagers, paires de chaussures et tous les objets qui voudront bien se laisser prendre aux ambiguïtés photographiques de Cyril Hatt, sont non pas des reconstitutions mais des fantômes. Creux, vides, hâtivement collés avec les moyens du bord, ce sont à plus d’un titre, des illusions. Illusion de l’image, illusion du relief, tentation illusoire de posséder le corps et l‘âme de l’image. Avec des moyens techniques sommaires (un appareil photo numérique, une imprimante basique, du papier de consommation courante) et une patience à toute épreuve, Cyril Hatt reconstitue, souvent dans l’à peu prés causé par le calage des images, ce qui est tombé devant son objectif. Objets courants, tentation moderne, outils obligés, tout y passe. Pour dire que tout objet (même de consommation) est illusion ? Il rejoindrait alors l’ordre symbolique de la nature morte des seizième et dix-septième siècle. Un monde silencieux, une vie en attente.
Observation et patience lui permettent donc de reconstituer des formes humbles où usage et usure se rejoignent. Ici mobylettes, voitures, appareils électriques et outils ménagers, paires de chaussures ou appareils photographiques ne sont plus pris dans la mode ou la tentation. En les privant de leur séduction, en les remontant comme des puzzles, en fragilisant tout ce qui faisait leur valeur marchande, Cyril Hatt les fait passer en contrebande du côté de l’art.François Bazzoli
Si l’on y regarde de plus près, l’illusion ne tient pas : mobylette, voiture, appareils électroménagers, paires de chaussures et tous les objets qui voudront bien se laisser prendre aux ambiguïtés photographiques de Cyril Hatt, sont non pas des reconstitutions mais des fantômes. Creux, vides, hâtivement collés avec les moyens du bord, ce sont à plus d’un titre, des illusions. Illusion de l’image, illusion du relief, tentation illusoire de posséder le corps et l‘âme de l’image. Avec des moyens techniques sommaires (un appareil photo numérique, une imprimante basique, du papier de consommation courante) et une patience à toute épreuve, Cyril Hatt reconstitue, souvent dans l’à peu prés causé par le calage des images, ce qui est tombé devant son objectif. Objets courants, tentation moderne, outils obligés, tout y passe. Pour dire que tout objet (même de consommation) est illusion ? Il rejoindrait alors l’ordre symbolique de la nature morte des seizième et dix-septième siècle. Un monde silencieux, une vie en attente.
Observation et patience lui permettent donc de reconstituer des formes humbles où usage et usure se rejoignent. Ici mobylettes, voitures, appareils électriques et outils ménagers, paires de chaussures ou appareils photographiques ne sont plus pris dans la mode ou la tentation. En les privant de leur séduction, en les remontant comme des puzzles, en fragilisant tout ce qui faisait leur valeur marchande, Cyril Hatt les fait passer en contrebande du côté de l’art.François Bazzoli
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De natura rerum
Stereoscopic photography is a process which gives the illusion of relief. Two photographs of a
same subject are shot from two different angles. The two photographs are superimposed creating
a distance between the eyes. It is more than a thousand shots that Cyril Hatt needs to elaborate
his art.
If we give a closer look, the illusion drops : motorcycles, cars, electric appliances, shoes, any object
that lets itself being captured into Cyril’s camera is not a mere reconstruction but a ghost. Shallow,
empty, hastily stuck together, these works are illusions. Illusion of an image, illusion of a volume,
vain attempt to possess the body and the essence of the image. With low fidelity means ( a digital
camera, a die sub printer, rolls of tape and a stapler) and strong patience, Cyril Hatt reproduces
with great approximation what falls in front of his lens. Modern objects, every day objects, objects of
temptations, objects of dependence, they all go. Affirming any object of consumerism is illusion?
This would bring us back to sixteenth and seventeenth century still life symbolism. A world of
silence, a life of expectation.
Observation and patience enable Cyri Hatt to recreate humble forms that are used and worn out.
Motorcycles, cars, electric appliances, shoes or even cameras stop being objects of desire. Deprived
from their appeal, reassembled as puzzles, dispossessed from anything that gives them a monetary
value, Cyril Hatt hijacks every day objects and slides them on the art side.
He lives and works in Rodes (south of France ).
Federico G. GRANELL
Federico G. GRANELL is a Spanish artist who works primarily from a photographic material that he began during his numerous travels. He reinterprets it in series (airports / stations / cemeteries) which share a common setting in abyss of human solitude. He then mixes techniques (drawing / painting / photography / installation). We present here the serie / The End / that by taking the end frame of great movies interrogates us about the end of the century and of a cycle in film history and history of art in a more global way.
SHA Zijian
SHA Zijian imagine d’abord ses plans comme un cinéaste scrupuleux, avec esquisse et dessin préparatoire. Le matériau photographique vient ensuite. Il choisit ses modèles parmi ses proches car chacun exprime un univers qui lui est propre. Sa peinture précise instille alors l’équilibre précaire qui va fixer cette atmosphère presque irréelle. Il joue avec nos hésitations.
SHA Zijian a 29 ans. Né en République Populaire de Chine
Il vit en France depuis 4 ans où il étudie à l’Ecole National des Beaux-arts de Paris dans l’atelier de Pat Andrea, de Jamel TATAH puis de Philippe COGNEE.
Il est déjà diplômé de l’Université des Beaux Arts de LU-XUN à Shen Zhen en Chine (2005).
SHA Zijian a participé à de nombreuses expositions dans son pays, notamment à Shangaï, Pékin et Shen Zhen. Il fut le plus jeune artiste à être présenté lors de la célèbre Triennale de l’Art Contemporain Chinois de Nan Jing en 2005.
[Etre devant une peinture de Sha Zijian, c'est un peu comme rentrer dans un rêve. On croit pouvoir comprendre ce qui nous est donné à voir mais au moment ou l'on se saisit des choses, tout se dérobe .Son univers nous entraîne dans un autre espace temps. Ici tout semble s'être arrêté. Plus un bruit, plus un souffle ; figé à jamais dans la matière légère de la peinture. La petite figure féminine qui émerge au centre du tableau comme éclairée par des projecteurs, est isolée dans un paysage grandiose plus proche du décor de théâtre que du réel. Cette lumière excessive
donne à la figure une fragilié qui contraste violemment avec le décor. Ce rapport fond, forme semble atteindre son paroxysme dans des mises en scène où l'étrange y a toute sa place .Nous sommes dans le rêve, un rêve qui parfois semble tourner au cauchemar. La façon dont Sha Zijian procède pour construire ses peintures renforce ce sentiment de non communion entre le personnage et le fond. Il y a deux approches picturales .L'une pour la figure, l'autre pour le fond. Aucun lien possible entre ces deux éléments. On à le sentiment que le personnage solitaire vient d'être débarqué dans un monde inconnu. Parfois son absence de regard renforce cette impression d'isolement.
Le silence semble vertigineux et donne à la peinture toute sa force. Le paysage est un théâtre au centre duquel l'être nous renvoie toute sa fragilité. Philippe COGNEE]
///////////////
SHA Zijian is 29 years. He was born in the Popular Republic of China
He’s been living inFrance for 4 years where he studied at the Paris School Of Fine Arts (ENSBA) in the studio of Pat Andrea, Jamel Tatah then Philippe Cognée.
He's already graduated from the Lu Xun University of Fine Arts in Shen Zhen (2005).
SHA Zijian has participated in numerous exhibitions in his country, includingShanghai , Beijing and Shen Zhen. He was the youngest artist to be presented at the famous Triennal of Contemporary Chinese Art in Nan Jing in 2005.
[Being in front of a painting of Sha Zijian is a bit like coming into a dream. We think we can understand what is given us to see but when it takes hold of things, everything slips away. His world leads us into another space and time. Here everything seems to stop. Not a sound, a breath; frozen forever in the light material of painting. The little female figure who emerges as the center of the painting lit by floodlights, is isolated in a grand landscape closest to theater set than reality. This excessive light gives the figure a fragile stark contrast to the decor. This report thoroughly, form seems to reach its climax in stagings where the strange is its place. We are in a dream, a dream that sometimes seems to turn into a nightmare. How Sha Zijian proceeds to construct his paintings reinforces this feeling of non-communion between the character and background. There are two approaches to painting. One for the figure, the other for the background. No possible link between these two elements. On to the feeling that the solitary figure just landed in an unknown world. Sometimes the lack of scrutiny reinforces this sense of isolation.
The silence seems dizzy and gives the painting its force. Philippe COGNEE]
He’s been living in
He's already graduated from the Lu Xun University of Fine Arts in Shen Zhen (2005).
SHA Zijian has participated in numerous exhibitions in his country, including
[Being in front of a painting of Sha Zijian is a bit like coming into a dream. We think we can understand what is given us to see but when it takes hold of things, everything slips away. His world leads us into another space and time. Here everything seems to stop. Not a sound, a breath; frozen forever in the light material of painting. The little female figure who emerges as the center of the painting lit by floodlights, is isolated in a grand landscape closest to theater set than reality. This excessive light gives the figure a fragile stark contrast to the decor. This report thoroughly, form seems to reach its climax in stagings where the strange is its place. We are in a dream, a dream that sometimes seems to turn into a nightmare. How Sha Zijian proceeds to construct his paintings reinforces this feeling of non-communion between the character and background. There are two approaches to painting. One for the figure, the other for the background. No possible link between these two elements. On to the feeling that the solitary figure just landed in an unknown world. Sometimes the lack of scrutiny reinforces this sense of isolation.
The silence seems dizzy and gives the painting its force. Philippe COGNEE]
SHA Zijian (République Populaire de Chine)
Né en1982
2006-2010 Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris (ENSBA) / Lauréat /
2001-2005 Ecole nationale supérieure des Beaux arts de luxun ,en chine
2011
/ENIGMATIC FANTASIES/ Galerie Altro Mondo, Makati City
/LAUREAT du Prix Agnès b/ Ecole des Beaux Arts de Paris / Espace Lhomond
2010
/Solo Show/ Galerie Domi Nostrae, Lyon. France
/Où vont-ils ?/ Galerie Catherine et André Hug, PARIS
/1 PASS/ Solo Show , Galerie Popy Arvani, Paris
/ecosystem/ Solo Show, Galerie NIVET-CARZON, PARIS
/Biennale de Houilles/, France
2009
/Biennale d’Issy/ France
/8:00 PM #2/ Solo Show, Galerie NIVET-CARZON, Paris
2008
/SOFF(SO Feucking French)/, LONDRES
/8:00 PM/ Solo Show, Galerie NIVET-CARZON Paris
/Salon de Montrouge/ France
/Salon Jeune Création/ France
2005, Galerie HE Xiangning, Shen zhen, Chine
/Deuxième Triennale de L’Art Chinois/ 2005, Musée de Nanjin, Chine
/The room without sound/ 2004, Musée Lumei, Shenyang , Chine
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